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MFR du Ribéracois

 

L'église de Siorac, datant du XII  siècle, placée sous le vocable de "Saint Pierre es Liens", est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1947, grâce aux efforts successifs de messieurs Elisée BENOIT et Samuel BONIFACE, anciens maires.

Notre église fut bâtie dit-on sous la suzeraineté de Henri II Roi d'ANGLETERRE Il y a de fortes chances pour que cette hypothèse soit une réalité.

Eléonore de Guyenne, nommée aussi Aliénor d'Aquitaine, avait apporté en dot, au Roi LOUIS VII (le JEUNE ) les immenses territoires y compris notre Périgord actuel dont elle avait hérité de son père, Guillaume IX, dernier Duc d'Aquitaine. Mais, l'annulation de leur mariage le 21 mars 1152, par le concile de Beaugency (consanguinité prohibée par la loi canonique ), elle repris possession de tous ses domaines, et se remaria le 18 mai de la même année, avec Henri II PLANTAGENET, Comte d'Anjou, du Maine et de Touraine, Duc de Normandie, qui devint Roi d'ANGLETERRE toujours la même année. Le Périgord devint ainsi ANGLAIS, avec pour ainsi dire toute la côte Atlantique.

L'église de Siorac, déjà citée dans une bulle datant de 1187, était flanquée d'un prieuré fondé en 1184 par Adhémar de la Tour, évêque de Périgueux, prieuré qui dépendait de l'abbaye de La Grande Sauve, près Bordeaux.

Au XIV siècle, c'est-à-dire pendant la Guerre de Cent Ans qui débuta en 1337 et  pris fin en 1453, on adossa à la construction primitive, la tour barlongue coté ouest. Cette construction aux murs énormes  (plus de trois mètres à la base ) servait en réalité de chambre de défense. On remarque dans le mur sud, à environ six mètres du sol, une ouverture ou débute un escalier à vis, qui débouche au-dessus de la voûte. Il est probable que depuis les combles de l'ancien Monastère " construit à la place de l'actuelle mairie ",une sorte de passerelle pont-levis permettait aux gardiens de la place et aux moines de se rendre directement dans la chambre de défense et au chemin de ronde, sans passer par l'extérieur. A noter qu'un autre escalier à vis dans le mur nord de la nef conduit jusqu'au clocher. On suréleva le clocher ainsi que les murs et la charpente de la nef. Du dehors on distingue nettement la construction du XII° siècle en pierres de taille et celle du XIV° en moellons. De même les pierres d'attente en vue d'une construction future, paraissent fort bien. La voûte primitive en bois, fut remplacée dans le même temps par la voûte en pierre actuelle. Elle a subit comme on le voit plusieurs modifications, et l'aspect quelle présente aujourd'hui n'est certainement pas celui de jadis. Par exemple l'escalier de la tour barlongue commençant de l'ouverture située coté sud, semblait continuer vers le bas comme s'il déservait la nef. De même l'escalier à vis du clocher dans le mur nord continue d'une demi-révolution comme pour se terminer au-dessus du niveau de la coupole.

L'orientation de l'église, est ouest comme les églises romanes ou tout du moins orientée vers le point de levée du soleil le jour du saint patron de l'église. Les cathédrales sont-elles aussi orientées est - ouest, celle de Chartres tient compte du nord magnétique ! Mettant en évidence les connaissances des constructeurs de l'époque.

 Intérieur du monument

 Le retable du maître-autel provient du monastère de VAUCLAIRE (près de Montpon) aujourd'hui hôpital psychiatrique. Il fut installé ici après la séparation de l'église et de l'Etat, vers 1905-1906. Il est en bois doré et polychrome du XVIII siècle, avec panneaux, (Christ au jardin des oliviers, Flagellation) et statuettes de : (Saint LOUIS, Roi de FRANCE, Sainte CATHERINE, Saint ETIENNE, Saint PIERRE ES LIENS, Vierge à l'Enfant). Une inscription sur le socle : Sabrier Maire, Gautier doreur à Périgueux en 1884.

 Les vitraux :

Celui au-dessus du maître-autel représente Saint PIERRE tenant les clés avec à ses pieds le coq cité dans l'évangile : " Quand le coq chantera, tu m'auras renié trois fois !"

Inscriptions: Sanctus Pétrus. Charlemagne à Toulouse, 1868.

 Le grand vitrail de la nef représente Saint LOUIS tenant le sceptre royal de la main droite et de la main gauche un coussin sur lequel est posée une couronne d'épines.

Quant aux autres  vitraux, ils sont de petite taille et ne présentent aucune particularité.

 Au-dessus de la petite porte d'entrée sud de style ogival qui a dû être ouverte au XIII° siècle (l'épaisseur du mur mesure à cet endroit 1, mètre 70 ), une peinture murale représente les armes du Seigneur de CHAPT de RASTIGNAC, Comte de RIBERAC, propriétaire au XVIII° siècle du château de la MEYNARDIE, en bas du bourg de Siorac. Près de cette porte a été encastrée une pierre tombale portant gravé un marteau et une longue tenaille.

 Près de l'entrée principale de l'église à côté des fonts baptismaux, existe un bénitier en pierre, taillé dans un chapiteau gallo-romain.

A noter également que la pierre creusée des fonds baptismaux est percée, comme un évier, dont l'écoulement se perd sous l'église. 

 Les cloches :

 De 1782 à 1851 le clocher n'abrita qu'une seule cloche. L'ancienne cloche de Saint-Pierre de Siorac-de-Lagarde fut fabriquée en 1782, par Pierre Merlin, fondeur, elle pesait alors 861 livres. Le parrain fut le comte seigneur de Chapt de Rastignac, chevalier de l'ordre de Saint-Louis et autres places, anciennement propriétaire du château de la Meynardie. La marraine fut la haute et puissante dame Henriette de Javerlhac, comtesse d'Avignon. Le curé était François de Lescuras, docteur en théologie, curé de Saint-Pierre de Siorac-de-Lagarde. Elle fut baptisée du nom de Pierre-Marie (extrait des archives de la paroisse). On remarquera que dans ce texte apparaît le nom de Saint-Pierre de Siorac-de-Lagarde qui serait vraisemblablement le nom ancien de la paroisse.

Mais, cette cloche de 1782 n'eut qu'une courte existence, si l'on peut dire, et fut remplacée en 1851, non pas par une mais par deux cloches.

La grosse, provient de la refonte de la cloche de 1782 qui était fêlée, par les frères Edouard et Alphonse Martin fondeurs de cloches à Marquey près de Sarlat, le travail fut effectué en 1851 à Siorac, dans le jardin du presbytère, qui appartenait à l'époque à la famille Sabrier, du bourg. Les fondeurs ajoutèrent 129 livres de bronze, ce qui porta le poids  de cette cloche à 990 livres soit 495 kilos.

  La petite fabriquée également en 1851 par Martin frères, à Marquey  pesait 200 livres. Il semble en résulter de deux lettres adressées, les 17 et 26 septembre 1851 par le curé et le maire, à M Edouard Marquet. Lors de la bénédiction des deux cloches, le procès-verbal suivant fut établi :

Le 15 du mois de septembre 1851, nous soussigné, curé de la paroisse de Siorac, spécialement délégué par Mgr Jean-Georges Massonnais, évêque de Périgueux et de Sarlat, pour bénir les nouvelles cloches de l'église paroissiale de Siorac, avons procédé à cette cérémonie, conformément à ce qui est prescrit dans le rituel romain en usage dans le diocèse.

Les cloches ont eu pour parrain, M Jean-Baptiste Chéri-Pavie, propriétaire, demeurant au château de la Meynardie, sur ladite paroisse, et pour marraine, Mme Marie-Anastasie Laroche-Chaperon, épouse de M Auguste Lebas-de-Lacour, propriétaire, demeurant au château du Maine, également en cette paroisse.

Ils ont témoigné le désir de lui donner le nom de "Pierre-Marie", nom qu'elle portait déjà gravé sur la partie extérieure, et que nous lui avons solennellement imposé.

Ont signé avec nous le présent procès-verbal, outre le parrain et la marraine, M d'Alisme, curé de Saint-Sulpice, M Robert, sous-préfet, M Lebas-de-Lacour maire, M Julien Sabrier, et les fondeurs, M Roussié, curé de Siorac.

En cette année 1851, la population de la commune s'élevait à 718 habitants.

 Malheureusement, la petite cloche se fêla peu de temps après, on essaya, vers 1920-1921, de la souder, mais ce fut inefficace. Puis plus tard la Grosse se fêla aussi au cours des années 70,elles furent  alors remplacées garce  entre autre à une souscription, par une cloche unique fondue aux ateliers Paccard à ANNECY.

 "Pierre-Marie "(c'est encore son nom ), artistiquement vêtue d'une belle robe blanche par des dames dévouées, fut conduite devant l'église près de la croix. Là, M. l'Abbé BRIQUET, remplaçant Monseigneur l'Evêque empêché, la bénit en présence d'une grande foule recueillie. Cette cérémonie eut lieu le dimanche 14 octobre 1979 et la montée au beffroi se fit le surlendemain sous les applaudissements de quelques dizaines de curieux.

Depuis grâce à l'adjonction d'un système d'horloge électrique, elle sonne à 7 heures 12 heures et 19 heures, un cycle de trois fois trois coups et une volée. Elle règle ainsi la vie des Sioracois et des alentours suivant la bonne volonté du vent qui transporte ses sonneries au-dessus de la forêt de la double.

 En 1993, après le passage en sous-sol des câbles électriques et téléphoniques, qui défiguraient l'aspect du Bourg, la réalisation d'un éclairage public et l'installation de projecteurs mettaient en évidence la silhouette de l'édifice.

Enfin tout ceci fut complété par l'installation d'un éclairage intérieur et d'une sonorisation automatiques, projet du conseil général, mis à l'étude en 1992, visant à faire découvrir agréablement aux touristes, quelques églises romanes du Ribéracois, et financé par le Syndicat intercommunal d'électricité, de l'aide de l'Etat, du Ministère de la culture, du Conseil Général d'Aquitaine, du Conseil Général de la Dordogne

Ainsi depuis le 6 mai 1995, les visiteurs sont accueillis dans l'église par un petit scénario de sons et lumières, éclairages séquentiels des différentes parties de l'église ponctués par une musique et cœurs choisis, "Stabat Mater de Pergolèse".

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Un visiteur du début de ce siècle note ainsi ses impressions dans un bulletin de la société historique et archéologique du Périgord :

"L'église de Siorac se dresse fièrement sur la pente d'un coteau qui domine une petite vallée et, ses deux tours, l'une barlongue l'autre carrée, dominent de leurs lignes sévères le village qui l'entoure. La tour carrée, élevée sur inter transept a conservé au premier étage de sa face orientale deux fenêtres cintrées qui n'ont subi aucune atteinte depuis le XII siècle. Les autres baies ont été mutilées.

 S'il est permis une comparaison avec des bêtes, l'église de Siorac ressemble à une mère poule veillant sur ses poussins dispersés, en l'occurrence les vieilles maisons qui l'entourent.

La plupart des annotations sur les origines de l'église, proviennent du Livre de Monsieur Léopold DIGNAC ancien Maire de Siorac, intitulé Monographie de Siorac de Ribérac, dont la diffusion est hélas épuisée

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